Par « solidarité » avec les autres militants « injustement arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques », l’opposant qui vient d’être rétabli sur les listes électorales dit reprendre la lutte.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous divers chefs d’inculpation dont appel à l’insurrection, a annoncé reprendre sa grève de la faim qu’il avait arrêtée début septembre.
Candidat à la présidentielle de février 2024, l’opposant de 49 ans, arrivé troisième à la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s’en défend, de vouloir l’écarter du scrutin par des procédures judiciaires. « Nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet. C’est pourquoi j’ai décidé de reprendre ma grève de la faim », a déclaré Sonko sur sa page Facebook et X.
L’homme politique veut par cette décision marquer sa « solidarité » avec les autres militants « injustement arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques », détenus, et aujourd’hui privés pour certains « de tout contact avec leurs proches » pour avoir mené une grève de la faim. Il souhaite aussi « protester contre (sa) détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin », écrit-il dans son message.
Feuilleton judiciaire
Le 13 octobre, un magistrat d’un tribunal d’instance de Ziguinchor a ordonné que Sonko soit rétabli sur les listes électorales dont il a été radié, ouvrant une nouvelle page dans le feuilleton judiciaire qui l’oppose à l’État et tient le Sénégal en haleine depuis deux ans et demi.