Rapport WEO 2023 du FMI: la croissance économique mondiale devrait ralentir de 3% cette année de 2,9 % en 2024

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économiques mondiales (WEO), le Fonds Monétaire International (FMI) a signalé un ralentissement de la croissance économique mondiale. Selon les prévisions, « la croissance mondiale passera de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023 et 2,9 % en 2024, bien en deçà de la moyenne historique (2000–19) de 3,8 %. Avec un focus particulier sur les pays avancés et les pays en développement, le rapport souligne la nécessité de mesures robustes pour contrôler l’inflation et stimuler la croissance économique.

« Nous avons présenté le rapport qui a été publié il y a une semaine lors des réunions annuelles à Marrakech qui résume les développements économiques des années précédentes et des perspectives pour les années futures. Les points principaux sont en premier lieu la croissance au ralenti depuis 2020 qui a été le rebond après la crise de la Covid 19 et avec la guerre en Ukraine la croissance a rebondi en 2022 mais elle a ralenti à nouveau. On est passé au niveau mondial de 3,5% à 3% avec une perspective à 2,9% en 2024 », a déclaré Jean Marc Natal, Suppléant de la division des perspectives économiques mondiales au département de la recherche du FMI.

Nécessité de juguler l’inflation

Alors que le ralentissement économique se profile, les mesures de politique monétaire doivent demeurer solides pour réduire l’inflation et rétablir la croissance. Ainsi des mesures appropriées doivent être prises afin de stabiliser les économies. Le rapport souligne également la nécessité d’accélérer la transition vers des pratiques écologiques durables pour améliorer la résilience face aux chocs climatiques et assurer la sécurité alimentaire mondiale.

« Dans le rapport, on met l’accent sur l’importance d’abord de juguler l’inflation qui n’est pas encore au niveau d’équilibre et également de s’assurer que les politiques budgétaires qui sont maintenant mises en place permettent d’assurer la stabilité de la dette à long terme. Dans certains pays et potentiellement sur une trajectoire délicate, ce sont les deux recommandations centrales à court termes. À long terme, les restructurations structurelles restent importantes particulièrement dans la mesure où les politiques fiscales sont limitées donc il faut pouvoir raviver la croissance qui reste faible et qui est prévu à 5 ans », a expliqué Natal.

Ce dernier a soulevé la nécessité de renforcer les cadres de politique monétaire pour gérer les anticipations d’inflation, ainsi que la pertinence d’établir des mécanismes de coopération internationale pour atténuer les risques liés à la fragmentation géo-économique. « Pour la total sur l’économie mondiale maintenant, cette croissance est un peu illégale dans la mesure où certains pays développés comme les États-Unis ont trouvé leur chemin de croissance qui était prévu avant la Covid alors qu’un certain nombre de pays en développement restent encore derrière avec un besoin de rattrapage », a-t-il expliqué.

À cela, il a ajouté que « l’inflation qui était très élevé à la suite des politiques monétaires et budgétaires à la suite de la crise de la Covid-19 et des différents problèmes planétaires, l’inflation avait augmenté fortement. Elle a maintenant diminué, mais elle n’est pas encore arrivée au niveau que l’on souhaiterait qu’il soit. C’est à un à niveau d’équilibre. On attend que cet équilibre soit retrouvé, probablement d’ici 2025, si les dynamiques d’inflation suivent ce que l’on attend. »

Les projections économiques mondiales soulèvent des préoccupations quant à la vulnérabilité des marchés des produits de base face aux perturbations géopolitiques. Le rapport du FMI exhorte les gouvernements à prendre des mesures décisives pour surmonter les défis économiques actuels et à long terme, mettant l’accent sur la nécessité de politiques monétaires et de transition écologique robustes pour assurer une croissance économique durable et résiliente à l’avenir.

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